La SACM

Patrick Perrot, co-auteur du livre « SACM, quelle belle histoire », nous raconte l’histoire d’André Koechlin et la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques.

André Koechlin, un jeune entrepreneur mulhousien

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En 1926, André Koechlin est un jeune entrepreneur. Il comprend que le tissage mécanique est une activité d’avenir. Il décide alors de fonder une entreprise, la société André Koechlin & Cie (ancêtre de la SACM), pour proposer au marché des machines ultramodernes d’impression sur tissu (indiennage), de filature ou de tissage. Il s’associe avec les ingénieurs Sharp et Roberts pour financer son usine. D’abord distribuées sur le marché local, les machines sont ensuite vendues à l’export. Pour promouvoir sa production, André installer ses machines dans l’usine voisine de son cousin Bourcart, constituant ainsi un « show-room » pour les nouveaux clients.

 

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Les machines à vapeur

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Progressivement, l’activité de l’entreprise s’étend. Elle ne fabrique plus seulement des machines, mais propose également la construction d’usines « clé en main ». Cette activité lui permet de se diversifier sur le marché de la force motrice industrielle : turbines, chaudières, et machines à vapeur équipent désormais dans le monde entier des usines textiles, des barrages hydroélectriques, des centrales thermiques, des laminoirs, etc.

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La naissance de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques

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Avec l’annexion de 1870, l’usine d’André Koechlin est brutalement coupée du marché français. Tout en restant francophile, André doit s’associer avec une société allemande, les Ateliers de Construction de Graffenstaden, pour résister à la puissance de ma concurrence allemande. La fusion de ces deux sociétés donne naissance à la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM).

 

 

L’aventure ferroviaire

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Pour acheminer la matière première (coton, charbon) dans son usine, André Koechlin a construit en 1839, avec son cousin Nicolas Koechlin, une ligne de chemin de fer entre Mulhouse à Thann. Il ouvre cette ligne au grand-public pour permettre aux Mulhousiens de bénéficier de ce nouveau moyen de transport. Cette première expérience lui fait sentir un nouveau marché : la construction de locomotive.
Une fois son usine de machine amortie, André s’associe à nouveau avec Sharp et Roberts pour construire un atelier ferroviaire. L’une des premières locomotives à sortir des ateliers est la « Napoléon » (André avait choisi ce nom lui-même car il aimait bien le personnage). La suite de la production introduira de nombreuses innovations : double essieu, rampe (plus plus d’adhérence en montagne), Compound (récupération de vapeur), etc. La 5000ième locomotive sort des ateliers en 1900.

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Le devenir de l’usine

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L’usine de la SACM a fonctionné pendant 180 ans. A l’issue des trente glorieuses, la production se réduit. La concurrente et les délocalisations s’intensifient. A partir de 1952, l’activité de la grosse mécanique est progressivement remplacée par la fabrication de moteurs diesel. Aujourd’hui, l’usine n’est plus en activité mais une partie des bâtiments a pu être préservée, au titre du patrimoine historique de la ville.

 

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Retrouvez les documents de Patrick Perrot à propos de la SACM :