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Les Koechlin à Mulhouse


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Mulhouse est considéré comme le berceau de la famille Koechlin. Au 18e siècle, la famille a joué un rôle important dans la prospérité industrielle de la ville, ainsi que dans son rayonnement politique.

En 1746, Samuel Koechlin, fils de Samuel Koechlin, hôtelier à Mulhouse, et d’Esther Maring, est l’un des fondateurs de la première manufacture d’indiennes. Il s’associe pour cela avec Jean-Jacques Schmaltzer, Jean-Henri Dollfus et Jean-Jacques Feer. Ces hommes jeunes et entreprenants ont la chance de réussir et jettent ainsi les bases de l’activité industrielle de Mulhouse.

Les descendants de Samuel se chargèrent de faire prospérer  l’industrie textile, notamment au travers de la maison Nicolas Koechlin et frères fondée en 1806 est divisée en 1831 en quatre branches :

  1. La maison Nicolas Koechlin et frères à Mulhouse, dite filature de la cour de Lorraine devenue Hirn et Guth puis Xavier Jourdain fut détruite par un incendie en 1870.
  2. La maison frères Koechlin à Mulhouse, impression sur étoffes, a été absorbée en 1923 par Schaeffer et Cie.
  3. L’établissement Nicolas Koechlin et frères de Masevaux devenu en 1850 Napoléon Koechlin et Cie et qui garda son nom jusques à sa disparition.
  4. L’établissement Pierre et Edouard Koechlin à Loerrach, devenu Koechlin Baumgartner et Cie et subsiste toujours.

On peut citer également les établissements suivants :

  • l’établissement Steinbach Koechlin & Cie, successeurs de Blech Fries et de Blech Steinbach & Mantz, usine d’impression,
  • l’établissement Schlumberger Koechlin & Cie, entre 1830 à 1844,
  • les Établissements Isaac Koechlin à Willer-sur-Thur, fondés en 1805,
  • les établissements Fritz Koechlin, avec exploitation de filature à Stosswihr, (Haut-Rhin) et de tissages à Héricourt (Haute-Saône) et à Ramonchamp (Vosges),
  • l’importante filature Georges Koechlin, créée en 1883 à Belfort,
  • La première filature alsacienne de laines peignées André Koechlin Risler et Cie, fondée en 1838,
  • la filature de coton, puis de laines peignées Koechlin Dollfus et frères à Mulhouse, devenue Koechlin Schwartz et Cie en 1867 puis Engel et Cie après 1890,
  • La maison Heilmann Koechlin Schmidt et Cie, filature de laines peignées,
  • la maison Koechlin, Buchy, tissage de soie à Mulhouse.

Au delà de l’activité industrielle, de nombreux Koechlin ont contribué à donner une notoriété au nom de leur famille. Nous songeons en premier lieu à Jean-Jacques [AF/70], Nicolas [AJ/73] et André [GI/90] Koechlin que leur rôle économique, politique et social destinaient à être élus à la Chambre des Députés, sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Rappelons aussi le rôle d’Alfred Koechlin-Steinbach [AM9/157], 1825-1872, chef du parti républicain à Mulhouse sous le Second Empire et membre de la commission municipale de 1870/1871. Élu député à l’Assemblée Nationale de 1871, il est l’un des signataires de la fameuse déclaration de Bordeaux, protestant solennellement contre la cession de I’Alsace-Lorraine à l’Empire Allemand. Il ne faut pas le confondre avec son cousin Alfred Koechlin-Schwartz [AH11/326] 1829-1895, commandant du corps des sapeurs-pompiers de Mulhouse, ardent bonapartiste, député du Nord et maire du 8ième arrondissement de Paris sous la 3ième république.
Au 19e siècle, les Koechlin jouent un rôle déterminant dans la vie politique de Mulhouse. L’organisation sociale et politique de la petite République de Mulhouse, comme d’ailleurs celle des Cantons suisses en général, favorisait considérablement le sens civique des hommes qui y vivaient. La création d’affaires industrielles ou commerciales n’était que l’un des aspects de ce civisme. Contrairement à ce que l’on serait tenté de croire, ce n’est pas tant le désir d’accumuler des richesses qui à été le mobile essentiel ayant poussé les Koechlin, ou d’autres, à développer leurs industries, que le besoin de se rendre utiles dans la tradition protestante.

C’est ainsi que les Koechlin, en complément de leur activité industrielle, s’impliquent fortement dans la vie politique de Mulhouse. Certains d’entre eux deviennent Maire de la ville. On peut citer :

    • Josué Koechlin (1756-1830), l’un des fils de Samuel, maire de 1811 à 1814.
    • Jean-Jacques Koechlin (1776-1834), petit-fils de Samuel et gendre de Josué, maire de février à juin 1815 et de 1819 à 1820. Il est à cette occasion le bienfaiteur des orphelins.
    • André Koechlin (1789-1875), un autre petit-fils de Samuel, fut maire en 1830/31 et de 1832 à 1840. Il doit résilier ses fonctions de maire pour prendre un poste de député du Haut-Rhin. Son passage à la mairie est marqué par la création de l’école primaire et celle des hospices civils.
    • Émile Koechlin (1808-1883), maire de 1848 à 1852.
    • Joseph Koechlin-Schlumberger (1796-1863), géologue distingué, fut maire de 1852 à 1863.
    • Jean Mieg-Koechlin, gendre de Joseph Koechlin-Schlumberger, maire de Mulhouse de 1872 à 1887

Carte historique de la famille Koechlin autour Mulhouse

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