André Koechlin (1789-1875) est à la fois industriel, maire, conseiller général et député. Il est bienfaiteur de la ville de Mulhouse.

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André Koechlin, fils de Jean-Jacques, et petit-fils de Samuel, nait le 3 août 1789 à Mulhouse. Il épouse Ursule, la fille de Daniel Dollfus et d’Anne Marie Mieg, le 31 août 1813 à Mulhouse. 

Il prend dès 1818 la direction des usines Dollfus-Mieg (filature, tissage, impression sur tissus) et les rend prospères. Il créé avec Mathias Mieg et Henri Bock un établissement pour la fonte des métaux et la construction mécanique. Il prend alors comme associé Jérémie Risler, venu des établissements de Cernay. La fonderie André Koechlin et Cie, future Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM), acquière bientôt une renommée européenne.

La Napoléon est construite en 1839 par André Koechlin sur des plans Sharp & Roberts

La première locomotive, destinée à la voie ferrée Mulhouse-Thann (commandité par son cousin, Nicolas), dénommée « Napoléon », sort des ateliers en 1839. L’établissement construisit des centaines de locomotives et équipe de nombreuses filatures et des tissages de la région et à l’étranger.

André devient maire de Mulhouse en 1830-1831 et de 1832 jusqu’en 1843. Il développe l’instruction primaire avant la loi Guizot et fait transformer le collège et ses plans d’études. Il oeuvre à l’agrandissement de l’hospice et fait avancer le projet de la construction du canal de décharge afin de préserver la ville des fréquentes inondations printanières. Le ministre de l’Intérieur dit de lui : « S’il y avait en France plusieurs maires comme celui de Mulhouse, il ne me resterait plus qu’à donner ma démission. »
Il associe ses gendres à ses activités économiques et sait choisir à temps des collaborateurs de haut niveau, ingénieurs sortis des grandes écoles.Il est élu conseiller général du canton de Mulhouse (1839-1842) et d’Altkirch (1846-1848), député d’Altkirch en 1830, de Mulhouse de 1831-1846. Il soutient la politique intérieure et extérieure de Guizot.
Il est également le Président d’honneur de la Chambre de commerce de Mulhouse en sa qualité de maire de la Ville. Sa libéralité en faveur de Mulhouse est connue. Il verse entre autres un don de 200 000 F à l’hospice, 200 000 F à l’Église réformée, 25 000 F pour la construction de l’église Saint Etienne. Il est à l’origine des cités ouvrières de Mulhouse.
André est Chevalier de la Légion d’honneur.
Il meurt à Paris en 1875, survivant de 3 ans à sa femme.