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Jean-Jacques Koechlin (1776-1834) a été maire de Mulhouse en 1815 et en 1819. Hostile au gouvernement de la Restauration, il a été destitué.

Fils de Jean, le fils aîné de Samuel, Jean-Jacques est né le 10 mars 1776 à Mulhouse. Il épouse Catherine Koechlin, une cousine (petite fille de Samuel) le 7 juin 1802.
Après plusieurs voyages à l’étranger, il entre dans l’industrie textile, dans l’affaire de son frère (indiennage 1776-1781). Il travaille à la manufacture de Wesserling comme coloriste. Il prend vers 1798 la direction de l’impression tissus de Bosserville. Revenu à Mulhouse, il s’associe à son frère Nicolas et devient maire de Mulhouse de 1813 à 1815 et de 1819 à 1820.
Il fonde, à ses frais, l’orphelinat communal de Mulhouse installé dans le bâtiment de l’hôpital et est appelé « le bienfaiteur des orphelins ». Il doit faire face aux difficultés nées de l’invasion. Il démissionne au retour des Bourbons.
Député libéral sous la Restauration en 1820, il est réélu en 1824. C’était un ami de La Fayette qui disait de lui « Un Koechlin par département et la France serait sauvée », en faisant allusion à son patriotisme ardent.

Jean Jacques Koechlin rentrant de la chasseIl faisait partie d’une société secrète qui a pour objectif de renverser le Gouvernement ultra. Il publie à la suite de l’affaire Caron une brochure « Relation historique des événements qui ont eu lieu à Colmar, 1822 » qui est taxée de lèse-majesté par le Gouvernement. Condamné à un an de prison (il en purge 6 mois) et à une amende de 3 000 F (amende qui fut couverte par une souscription publique), il est reçu à Mulhouse en triomphe à sa libération.
Il offre, en 1812, deux cloches à l’église catholique Sainte Marie. Il est par ailleurs membre de la loge maçonnique la Parfaite Harmonie de Mulhouse.
Il meurt le 16 novembre 1834 et sa femme, Catherine, le 25 septembre 1839.
Son patriotisme a passé à la postérité par l’inscription ci-dessous sur une médaille frappée à l’occasion de sa mort :

« Citoyen généreux, la France en lui vénère

Un patriote ardent, et l’Alsace un vrai père. »