Hartmann (1755-1813) a représenté Mulhouse auprès du gouvernement français pour négocier un traité de commerce favorable à sa ville.
Le 24 juin 1782, Hartmann Koechlin [H/50] obtient du Grand-Conseil de Bâle le droit de Bourgeoisie. A partir de 1792, il joue un rôle particulier dans la vie politique de Mulhouse. En effet, le 5 novembre de cette année, la France établit une barrière douanière isolant la ville Mulhouse, qui était alors une république indépendante. Hartmann est dépêché à Paris pour essayer d’adoucir les mesures douanières si défavorables à la ville. La tâche n’est pas simple. Nous sommes en plein procès de Louis XVI, et dans le même temps, les dominateurs parisiens insistent pour l’union de Mulhouse à la France. Hartmann est secondé quelques temps, lors de ces négociations, par son frère, le Docteur Jean-Jacques Koechlin [G/49]. Le 6 avril 1793, il retourne à Mulhouse pour rendre compte. Mais quand le département du Haut-Rhin impose un passeport pour chaque visiteur venant de Mulhouse (sans passeport, on est considéré comme émigrant, donc comme ennemi), Hartmann se rend de nouveau à Paris et, en décembre 1793, il négocie une nouvelle fois avec le Comité de Salut Public. En 1794 Hartmann propose le libre échange avec la Suisse, la libre communication avec les environs et le libre emploi des propriétés mutualistes. Il obtient le 26 mars du Comité de Salut Public un arrêté avec des conditions assez favorables.
Après la chute de Robespierre, il joue à nouveau les négociateurs, mais il revient assez vite à Mulhouse en conseillant de cesser les négociations en raison de la situation politique dans la capitale. En août 1795, à l’occasion de la nouvelle constitution française, Hartmann alla complimenter le commissaire national à Colmar. C’est son dernier acte de responsable politique. Par la suite, les négociations sur l’union de Mulhouse avec la France furent conduites par d’autres représentants.