Quand Jean Koechlin joua un rôle dans la Terreur, avec toute sa famille…
En pleine Terreur (1793) l’éditeur Levrault se réfugie chez Jean Koechlin, qui habitait à ce moment Wesserling (Haut-Rhin). Levrault se sait poursuivi, sa tête est mise à prix. Koechlin charge son fils aîné Samuel [AD/69] de conduire le fugitif à la frontière suisse par des sentiers détournés, mais l’engage d’abord à partager le repas de la famille. Levrault pénètre dans la salle à manger et y voit 24 couverts. Il a un mouvement de recul et se dit : mon ami m’a trahi. Rassure-toi, dit Jean Koechlin, qui a vu le mouvement, il n’y a ici que ma femme et mes 21 enfants ! Le potage servi, les gendarmes arrivent. Samuel s’esquive avec Levrault par les jardins et le conduit à Bâle. (Tiré de la Revue d’Alsace 1927).
Mais il y a quelques licences poétiques dans cette histoire charmante. D’abord Jean Koechlin n’avait que 20 enfants et de ces enfants deux n’étaient pas encore nés en 1793, tandis que la plus jeune, née en 1793, n’avait certainement pas encore un couvert à la table familiale. Trois enfants plus âgés étaient déjà décédés. Alors le nombre des couverts aura été de 19. M. et Mme Koechlin, M. Levrault et 16 enfants. Tout de même un nombre de convives pour effrayer le bon éditeur. Et Samuel n’était pas le fils aîné de Jean, mais le second, l’aîné, nommé Jean comme son père, fut peintre et était élève de l’Ecole des Beaux-Arts à Paris.
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